L’aventure des Fresques de Paix à l’ESEP

L’association « Les amis de l’ESEP » a soutenu le projet « Fresques de Paix » (financement: fonds propres, Loterie Romande. Logistique, comptabilité).


Revue de presse

Des fresques collectives d’élèves pour apaiser le climat scolaire, La Côte, 16 février 2018

https://www.lacote.ch/dossiers/reussir-le-pari-de-l-education-de-demain/articles/des-fresques-collectives-d-eleves-pour-apaiser-le-climat-scolaire-736861

Les fresques de la paix de l’Etablissement Elisabeth de Portes ont été inaugurées, La Côte, 24 mai 2018

https://www.lacote.ch/articles/regions/district-de-nyon/les-fresques-de-la-paix-de-l-etablissement-elisabeth-de-portes-ont-ete-inaugurees-759373


Le texte qui suit est issu du site internet de l’ESEP.

Chaque adulte, parent comme professionnel.le de l’éducation, le sait bien : le conflit, le désaccord, la confrontation aux règles, font partie du développement de l’enfant et de l’adolescent.  Chaque parent s’attache à éduquer son enfant à la vie en famille et en société, à lui donner les outils lui permettant de grandir en s’appropriant peu à peu les bonnes manières et les comportements adaptés.

A l’école, les élèves vivent dans un cadre très normé, exigeant. Leurs compétences sociales et comportementales sont sollicitées dès le plus jeune âge. Apprendre à se conformer aux règles, à vivre en société, à accepter les différences, à vivre la frustration : nombre de défis que les écoliers rencontrent au quotidien. La récréation, les entrées et sorties de l’école, les intercours sont autant de moment de respiration et  de relâchement, lors desquels peuvent se manifester les contrariétés, les énervements, les excitations, évoluant parfois en conflits plus marqués. A l’école, l’individu se confronte au groupe : des phénomènes de rejet, se concrétisant parfois en comportements harcelants, peuvent se développer.


Fresque du collège de Borex-Crassier

Comme les parents, les professionnel.le.s œuvrant au sein d’un établissement scolaire accomplissent les  tâches éducatives dont ils/elles ont le mandat. En 2006, la direction de l’établissement Elisabeth de Portes (ESEP) diligente une étude sur le climat scolaire. Sur la base des résultats, la direction met en œuvre des dispositifs et des groupes de travail ad hoc, se préoccupe de la formation continue des maitre.sse.s, renforce les actions de prévention et définit une ligne de conduite concernant les mesures éducatives. En 2015, suite à une journée pédagogique consacrée au harcèlement scolaire, le groupe de pilotage des actions éducatives esquisse ce qui devient, en 2016, notre plan de route : le projet Vers le Pacifique. Inspiré par une méthode pédagogique québécoise, ce projet vise à affermir nos acquis, à poursuivre nos efforts de promotion d’un climat scolaire de qualité, et à mettre en œuvre plusieurs nouvelles actions.


Fresque du collège de Chéserex

Tout d’abord, nous implémentons progressivement, dans tous les degrés, la méthode Vers le Pacifique. Destinée à renforcer les compétences en gestion des émotions et conflits, elle propose des activités pédagogiques et des outils simples d’utilisation. Ensuite, nous lançons notre projet de médiation par les pairs. En outre, nous mettons en œuvre le Conseil des élèves, institution démocratique, participative et consultative. Enfin, nous avons décidé de marquer, par une action symbolique et annuelle, notre détermination à promouvoir un climat scolaire de qualité.


Fresque du collège d’Eysins

La réflexion menée au sein de notre groupe de pilotage a également porté sur l’établissement scolaire et son environnement. Une école, c’est un microcosme inséré dans une société. L’école est une communauté au sens large, dans laquelle la collaboration avec les familles et les partenaires, autorités notamment, est cruciale. De cette réflexion est née l’idée du partage de nos actions avec nos partenaires : nos actions seront plus fortes, plus pertinentes, si nous les rendons visibles et si nous invitons les parents et partenaires à venir les partager avec nous. En outre, nous sommes attachés à renforcer l’identité et l’unicité de notre établissement. L’ESEP est constitué de cinq lieux différents et distants : toutefois, c’est le même esprit, la même pensée qui anime tous  les professionnel.le.s.


Fresque du collège de Gingins

Affirmer l’unicité de l’établissement, associer parents et autorités : voici comment est née l’aventure des Fresques de Paix. Et le mot aventure n’est pas galvaudé : en automne 2017, sous la supervision de Guillaume du Souich, l’artiste que nous avons mandaté à cet effet, chacun.e de nos mille élèves a participé, en compagnie de ses camarades de classe, à l’élaboration d’une Fresque collective, thématisant la culture de paix. Dans chaque école, les élèves ont collaboré avec l’artiste, qui se définit comme un « artiviste », et réalisé leur Fresque de Paix. En tout, cinq Fresques, grand format, portant l’empreinte artistique de chacun de nos élèves. L’original de chacune de ces Fresques sera accroché dans l’école d’origine, accompagné de reproductions, en plus petit format, des Fresques réalisées dans les autres écoles. Nous marquerons ainsi l’unicité de notre établissement : les élèves auront conscience que l’ensemble de leurs camarades, celles et ceux de leur école comme celles et ceux des autres écoles, ont participé au même élan créatif. De plus, comme nos élèves sont souvent appelé.e.s à changer d’école en fin de cycle, ils/elles retrouveront, dans leur nouvelle école, la reproduction de LEUR Fresque.


Fresque du collège de La Rippe

Afin de célébrer l’accrochage des Fresques, nous avons décidé d’organiser un vernissage commun, à l’attention de nos élèves, des maitre.sse.s, des autorités et des familles. Vernissage commun : comme nous sommes attachés à notre image de communauté scolaire, il nous semblait pertinent de réunir toutes et tous dans un même lieu. Cette célébration a eu lieu le 23 mai 2018 dans notre école la plus petite, à l’architecture la plus ancienne: l’école de Gingins.